Nécrologie: Wakeu Fogaing n’est plus

Le metteur en scène, comédien, auteur dramatique camerounais Wakeu Fongaing s’en est allé. Décès survenu dans la nuit du dimanche 21 mars 2021 à Bandjoun dans la région de l’Ouest. La nouvelle a été répandue très tôt ce lundi 22 mars 2021 par la CRTV et très vite relayée par les réseaux sociaux.
Sur la page Facebook de l’artiste le décès est confirmé. « Il est parti. Ils l’ont appelé. Les Balafons résonnent sur son passage. Il est avec les siens », lit-on dans un post. La nouvelle est tragique. Les internautes présentent leurs condoléances à la famille du défunt. En outre, des prières sont formulées pour le repos de son âme.
Le départ du dramaturge plonge l’univers artistique et culturel camerounais dans l’émoi. C’est à travers le théâtre son art de prédilection que Wakeu Fogaing s’est fait connaitre. L’auteur s’est retrouvé plusieurs fois sur des scènes nationales et internationales tels que : Festival d’Avignon (France), le Festival Minkana à Yaoundé.
Il est également connu pour ses textes, ses œuvres et son interprétation avec son accent particulier qui lui venait du « le Ghomala » (dialecte du village Bandjoun dont il était originaire). Un atout qui permettait de faire le plein des salles lors des spectacles. Le public avait pour habitude de rester suspendu à ses lèvres pour écouter de belle paroles à la fois instructives et comiques dans un langage courant doit-il savait manier.

En fait son amour pour le théâtre date de la classe troisième en 1984. C’est à travers le texte « Les Femmes Savantes » de Molière que le comédien est interpellé. Il n’hésite pas à s’inscrire au club théâtre du collège Saint Thomas d’Aquin de Bafoussam. Ensuite au 1992 au club Alabado, de François Bingono Bingono. Ayant acquis plusieurs connaissances dans le domaine, l’auteur vole de ses propre ailes. Il devient codirigeant de la compagnie théâtrale Feugham, fondée en 1993 à Bafoussam.
L’originaire de l’Ouest est auteur de plusieurs textes parmi lesquels : « J’ai arrêté de croire au futur » (texte pour danse 2015), « Monsieur Nimportequi en Campagne » (Sketches 2008). En 2006, il joue en tant acteur dans le film « White matériel » de la réalisatrice Claire Denis. Et plus tard dans le film camerounais « Le revers de la haine », dans la série « Quartier Chaud » actuellement diffusée sur la Tv Canal2 Internationale.
Par Tatiana Kuessie