Madeleine Autet est une réalisatrice et productrice camerounaise qui se démarque grâce à  l’efficacité de son travail et au choix des thématiques qu’elle aborde dans ses films. L’objectif étant de valoriser le patrimoine et lui assurer un héritage. Pour ce faire Madeleine Autet opte pour les films documentaires. Selon la riveraine de la ville de Paris en France, les raisons de ce choix plus tôt que les fictions sont dues d’une part au rapprochement direct du documentaire avec la réalité. « Pour moi le film documentaire ne ment pas. Il est proche du réel» confie-elle. Et d’autre part au fait que la  titulaire d’un bachelor en réalisation aime faire de nouvelles rencontres et découvertes. « Aller à la rencontre des gens, les présenter dans leur milieu, monter leur quotidien. Montrer ce moment de partage. Le documentaire c’est aussi la prise de risque. Ce sont des expériences inoubliable, bonnes ou mauvaise », renseigne – t-elle.

Ainsi Madeline Autet aime vivre de nouvelles expériences et se frotter au risque. Le risque elle le rencontre au quotidien et même sur les tournages de ses films parmi lesquels « La Mort ce Cadeau de Vie » sorti en 2020.

Long métrage documentaire « La Mort ce Cadeau de Vie » (2020)

Dans son deuxième long métrage, Madeleine Autet vit des expériences inoubliables autour de la mort.  Elle se frotte à la mort d’une certaine façon. Dans une scène se déroule en pleine forêt au Benin, la productrice  assiste de loin à un rituel fait après le décès d’une personne. Ce rituel entraine des phénomènes qui interagissent avec la nature (vent violent…) et qui parviennent à semer la peur. Madeleine cri. Malheureusement ou heureusement le rituel toute comme le tournage du film continuent.

« La mort ce cadeau de vie » diffusé dans plusieurs festival donc les journées du Jeune cinéaste (février 2021 à Yaoundé)  a été tourné dans trois pays d’Afrique à savoir : Le Bénin, le Cameroun et le Sénégal. En 1h 27min la réalisatrice  fait découvrir  l’histoire des rites et traditions effectués après le décès d’une personne (Une tierce personne ou personne issu d’une famille royale). Elle assiste dont à différents rites traditionnel qui peuvent exister chez différents peuples dans ces pays. Au Cameroun les cultures des peuples Ekang (Sud), Bamiléké (Ouest) et Babungo (Nord-ouest) sont mis en avant. Le film touche aussi les métiers connexes liés à la mort et les festivités autour. Bref la mort est  célébrée d’une certaine façon dans le film.

Carrière et débuts

Madeleine Autet côtoie l’univers cinématographique très jeune alors qu’elle n’est qu’une collégienne. Se découvrant une passion, elle opte plus tard pour des formations en gestion de production audiovisuelle  et en réalisation (2011-2013). En 2013 sa première réalisation voit le jour. Il s’agit du court métrage intitulé « Bapsa », un reportage de 8min 37 sur les sans domiciles fixes.

Dès lors la réalisatrice multiplie ses sorties. Sa filmographie compte six films dont quatre courts métrages et deux longs métrages. Entre autres courts métrages on a : «  La Bapsa » (2013), « Le Collectif des morts de la rue » (2013), « Le Crime de l’Inconscient » (2014), « L’autisme le combat des familles » (2015). Pour les  deux longs métrages il s’agit du film « Sur Mes Pas » sorti en 2018 (il met en avant l’héritage culturel camerounais)  et « La Mort de Cadeau de Vie » en 2020.  

En tant que productrice sa toute première production date de 2014 avec le court métrage« Le Crime de l’Inconscient ». Par ailleurs la cinéaste confie ne produire que ses propres films.  

Entreprises

Outre le cinéma, Madeleine Autet est la  promotrice  Probec (Promotion des Beautés et Cultures). Une association située à Paris fondée en 2014. Probec  regroupe plusieurs bénévoles dans le domaine évènementiel. Il a pour objectif l’accompagnement des artistes dans leur projet et la production des évènements et des films.

Côté vie associative la présidente de Miss Cameroun-France à travers son entreprise soutien plusieurs associations. Depuis Cinq ans elle encadre ses miss dans la réalisation d’un projet social tous les ans.

Pour mener à biens ces activités Madeleine travaille d’arrache pieds en surmontant difficultés financières qui sont « des difficultés communes aux deus continents sont financières. Bien qu’en Afrique les subventions sont quasi-inexistantes », fait-elle savoir.

Prix remportés

Madeleine Autet a été honoré deux fois avec le prix du public remporté au Festival des Identités Culturelles à Ouagadougou au Burkina Faso.

Par Tatiana Kuessie